Le Londres Dandy d’Oscar Wilde

Lundi 20 Avril 2020

A l’époque Victorienne, Londres est littéralement divisée en deux. Dans les beaux quartiers de Chelsea, de South Kensignton et de Knightsbridge, vivent l’aristocratie, la bonne société et les artistes de l’époque. Plus à l’est, dans les quartiers du West End, de Soho à St James en passant par le Strand ou Mayfair, ces mêmes communautés influentes viennent se divertir voire s’encanailler dans les théâtres, restaurants, clubs de gentlemen ou grands hôtels…  Wilde, tel Docteur Jekyll et Mr Hyde, ne faillit pas à la règle et s’impose même comme une des figures clés des nuits de la capitale… avec ses tenues extravagantes, son verbe haut, son esprit brillant, et son éternel parfum de scandale. On le croise fréquemment aux côtés du journaliste Robert Sherard, des écrivains Arthur Conan Doyle, de George Bernard Shaw ou de JM Barrie.

 

Chelsea et Tite Street

 

Chelsea est un quartier du sud-ouest de Londres, délimité par la Tamise au sud et par la rivière Westbourne, désormais souterraine, à l’est. Au nord, le quartier se fond dans Knightsbridge et South Kensington. Le district fait partie du Royal Borough of Kensington and Chelsea. De 1900 jusqu’à la création du « Greater London » en 1965, Chelsea s’appelait le Metropolitan Borough of Chelsea et faisait partie du County of London.

Sa réputation artistique remonte du 19ème siècle, quand s’y installa une « colonie » d’artistes de l’époque victorienne. Des peintres comme Dante Gabriel Rossetti, J. M. W. Turner, James McNeill Whistler, William Holman Hunt et John Singer Sargent y vécurent et y travaillèrent. La plus importante concentration d’artistes se situait autour de Cheyne Walk and Cheyne Row, quartier général du mouvement préraphaélite. Un certain nombre d’écrivains y vécurent également : George Meredith, Algernon Swinburne, Leigh Hunt et Thomas Carlyle. Jonathan Swift vivait sur Church Lane, Richard Steele et Tobias Smollett dans Monmouth House. Carlyle habitat pendant 47 ans au 5 (désormais 24) Cheyne Row. Après sa mort, la maison fut vendue et transformée en musée de la littérature par le Carlyle Memorial Trust, un groupe constitué de Leslie Stephen, père de Virginia Woolf qui en 1919, y situa son roman « Night and Day ».

 

34 Tite Street, Chelsea

Signalé par une plaque bleue (blue plaque), le 34 Tite Street est l’adresse où vécurent Oscar Wilde, son épouse Constance et leurs deux fils, Cyril et Vyvyan, de 1884 à 1895, date du procès du dramaturge. Cette rue du quartier huppé de Chelsea fut créée en 1877 pour ouvrir l’accès au Chelsea Embankment, le quai situé le long de la Tamise. Elle porte le nom de son architecte William Tite. Intérieur lumineux, décoration sophistiquée de l’architecte Edward Godwin, la maison correspond aux critères du mouvement esthétique inspirés de Whistler et Dante Gabriel Rossetti, et aux traditions décoratives orientales. Elle illustre la conception de la « House Beautifull » défendu par Wilde. Porcelaines bleues et blanc mauresque, tons de vert olive, bleu iridescent et or, papier peints ornés de plumes de paon, tournesols et lys sont à la mode. A l’époque, toute la belle société de Londres est reçue chez les Wilde. Objets, tableaux et meubles ont été vendus aux enchères après l’emprisonnement du propriétaire.

 

Albemarle Street, Mayfair

 

Albemarle Street illustre parfaitement la double vie d’Oscar Wilde. Comme Lord Byron, Oscar Wilde portait le verni de la respectabilité. Il vivait dans Chelsea avec sa femme et ses deux fils mais c’est principalement dans Albemarle Street dans le West End de Londres qu’il menait sa vie de débauche. Dans les années 1890, Oscar Wilde venait au Brown’s Hotel pour téléphoner à ses amis et relations. Quand il ne passait pas la nuit chez lui à Chelsea, il descendait fréquemment, avec ses jeunes amis, à l’Albemarle hôtel (aujourd’hui disparu) situé en face du Brown’s, au n°15. Il passait également beaucoup de temps à l’Albemarle Club, au 17 de la rue, avec ses amis pour se restaurer, boire plus que de raison, fumer et entretenir de jeunes hommes. C’est dans ce club que débuta sa longue descente aux enfers… Albemarle Street a conservé la grande majorité de ses façades victoriennes, ce qui lui confère un caractère unique. Oscar Wilde se fournissait en savons parfumé dans l’Arcade du 12 Albemarle Street et envoyait ses télégrammes du bureau de poste en face, au 43/44. Ne pas manquer au 50 Albemarle Street, les bureaux toujours en activité de John Murray, éditeur de Lord Byron, d’Arthur Conan Doyle et de Gyles Brandreth.

 

Hôtels

 

The Langham

Membre des Leading Hotels of the World, The Langham London ouvre en 1865 et devient instantanément le premier Grand hôtel en Europe. Son histoire remonte à 1814 quand l’architecte John Nash achète le terrain et y construit une impressionnante demeure. En 1863, elle est transformée en hôtel, un projet de 300.000 £, une fortune à l’époque. Le chantier est mené par les architectes John Giles et James Murray qui en font un palace de 7 étages avec 600 chambres, 300 « water closets » et l’équipent du premier ascenseur hydraulique de la capitale. Deux ans plus tard, le 10 juin 1865, le Langham London est inauguré par HRH le Prince de Galles futur Roi Edouard VII.

Suite à la crise économique de 1867, l’établissement est repris par The Court of Chancery pour la moitié de sa valeur. Situé à un emplacement clé sur Portland Place, en haut de Regent Street, The Langham a toujours reçu l’élite de la société britannique et internationale, membres de la royauté, hommes politiques, artistes, écrivains ou musiciens du monde entier comme le compositeur Toscanini, le poète Henry Wadsworth Longfellow ou encore le père de Sherlock Holmes, Sir Arthur Conan Doyle qui fait de nombreuses allusion à l’établissement dans les aventures de son détective. Dans « Un Scandale en Bohème » publié en 1891, Holmes demande au Conte Von Kramm dans quel hôtel il est descendu. Le comte lui répond : « Vous me trouverez au Langham, sous le nom de Conte Von Kramm ».

Parmi ses clients célèbres, l’hôtel compte W. Somerset Maugham, Noel Coward, Charles Laughton, Anna Neagle, Gracie Fields et Haile Selassi. Mrs Wallis Simpson y séjourna lors de sa liaison avec le Roi  Edward VIII. Son histoire pendant les conflits mondiaux est particulièrement mouvementée et l’hôtel est menacé de démolition à plusieurs reprises. Fermé pour rénovation, le Langham London rouvre en 2009 après un programme de rénovation de 80 million de livres. 

C’est au Langham qu’Oscar Wilde rencontre celui qu’il admire et qui deviendra un de ses meilleurs amis, grand habitué de l’établissement, Arthur Conan Doyle, père du célèbre détective, Sherlock Holmes. C’est là également qu’aura lieu un dîner réunissant Oscar Wilde, Arthur Conan Doyle et l’éditeur américain, William Stoddart en quète de nouveaux talents et de « murder stories ». Suite à ce dîner, Oscar Wilde écrira « Le Portrait de Dorian Gray » et Conan Doyle, le second opus des aventures de Sherlock Holmes.

 

Cadogan Hotel

Hôtel de charme à l’élégance édouardienne situé sur Sloane Street dans Knightsbridge, le Cadogan Hotel fut construit en 1887. Pendant plus de 100 ans, cet établissement discret a été le théâtre des affaires les plus sulfureuses, abritant notamment la liaison secrète entre le futur roi Edward VII et la célèbre actrice Lillie Langtry. Elle vécut au 21 Pont Street de 1892 à 1897. Après avoir vendu sa maison, Lillie continua à séjourner dans sa chambre, devenue partie intégrante de l’hôtel.

Aujourd’hui l’hôtel dispose de 65 chambres et d’un superbe jardin privé avec un court de tennis. L’établissement est particulièrement couru pour son bar à cocktail et ses afternoon teas.

Peu après son ouverture, l’hôtel est mêlé involontairement au scandale Queensberry. Habitué des lieux, Oscar Wilde y rendait très souvent visite à son amie Lillie Langtry. C’est là qu’il trouve refuge et est arrêté le 6 avril 1895, dans la chambre n°118 (aujourd’hui la suite Oscar Wilde), une chambre réservée et payée par son ami Bosie dont la relation avec Wilde est à l’origine du scandale. Accusé d’homosexualité, il tombait sous le coup de la loi et fut condamné à deux ans de travaux forcés. Les événements qui se déroulèrent ce jour là dans cette suite ont été relaté par le poète John Betjeman dans son poème : « L’Arrestation d’Oscar Wilde à l’Hôtel Cadogan ».

 

Brown’s Hotel

Hôtel 5* de Londres, le Brown's Hotel appartient depuis le 3 juillet 2003 à la collection Rocco Forte et est membre de Leading Hotels of the World.

Situé au cœur du quartier de Mayfair sur Albemarle street, le Brown’s est chargé d’histoire. En 1837, James Brown (le valet de Lord Byron) achète un immeuble au 23 Dover Street et se porte acquéreur des numéros 21, 22 et 24 peu après. Il les regroupe et crée le Brown’s Hotel en 1838. En 1859, James John Ford reprend le Brown’s et y installe l’un des premiers ascenseurs et la lumière électrique. Ford achète le St George’s Hotel situé dans Albemarle Street en 1889 et l’intègre au Brown’s. Un cinquième étage est également créé. L’ensemble gardera le nom de Brown’s mais on retrouve la mention St George dans le logo ou dans un vitrail. Le propriétaire inaugure un fumoir pour les hommes en 1882 et la première salle de restaurant. Auparavant, les repas se prenaient dans les chambres. L’électricité est installée en 1884 à l’aide d’un générateur à pétrole situé dans la cave.

L’hôtel a accueilli bon nombre de célébrités. Alexander Graham Bell – inventeur du téléphone – y passe le tout premier appel téléphonique en 1876 à titre de démonstration. A la fin de la guerre Franco-Prusse (1871) et après l’avènement de la 3ème République en France, Napoléon III et l’Impératrice Eugénie, contraints de fuir, se réfugient au Brown’s Hotel. Théodore Roosevelt y réside en 1886, à la veille de son mariage avec Edith Kermit Carow. De 1886 à 1894, le Comte de Paris, prétendant au trône de France, vit au Brown’s et reçoit sa cour dans sa suite. De 1892 à 1936, tombé sous le charme de l’hôtel lors de son voyage de noces, Rudyard Kipling, y écrit « Le Livre de la Jungle ». L’hôtel s’agrandi en 1905 grâce à l’achat de trois maisons adjacentes tandis que Franklin et Eleanor Roosevelt y passent leur voyage de noce. De 1914 à 1918, la Reine Elisabeth de Belgique y réside avec sa famille pendant la 1ère guerre mondiale. De 1924 à 1935, le Roi George II de Grèce y passe son exil. La romancière Agatha Christie y situe l’intrigue de son livre « A l’Hôtel Bertram » en 1965.

Le dramaturge se rendait fréquemment au Brown’s afin d’utiliser le téléphone de Graham Bell pour appeler ses amis et connaissances. Le premier téléphone public installé par Bell au Brown’s est toujours visible, sur demande, dans une des salles de réunion de l’hôtel, la Graham Bell room.

 

The Savoy Hotel

Le légendaire Hôtel Savoy a rouvert début 2010 suite à une totale rénovation. Avec un budget de 100 millions de livres, le décorateur français Pierre-Yves Rochon lui aura redonné son lustre d’antan et sa place au rang des palaces de la capitale britannique. Rénové du sol au plafond, il devrait retrouver son le style art déco d’origine. L’hôtel le plus célèbre de Londres a ouvert le 6 août 1889, il y a plus de 120 ans. Il disposait de 263 chambres avec de très belles vues sur la Tamise.

Au nombre de ses résidents célèbres, on compte Claude Monet, James Whistler, Oscar Wilde et Lord Alfred Douglas. La liste des personnalités qui y sont descendues au fil des ans est longue : The Beatles, U2, Led Zeppelin, Sarah Bernhardt, Enrico Caruso, Lillie Langtry, Charlie Chaplin, Frank Sinatra, Laurence Olivier, Vivien Leigh, Judy Garland, Elton John, Elizabeth Taylor, Richard Burton, The Who, Richard Harris, Shirley Bassey, Jimi Hendrix ou encore Marilyn Monroe.

Quand il ne rentre pas chez lui, au 34 Tite Street dans Chelsea, Wilde prend une chambre au Savoy. Une des femmes de chambre de l’hôtel témoignera contre lui lors de son procès dans l’affaire connue sous le nom de « scandale Queensberry ». Elle donnera notamment des détails scabreux sur l’état des draps…

 

Restaurants

 

Simpson’s-in-the-Strand

Avec sa carte typiquement anglaise, ses serveurs tout de blanc vêtus et son atmosphère victorienne préservée, le restaurant occupe une place de choix sur la scène gastronomique de la capitale depuis 1828. Il suffit d’une réservation et d’une cravate (pour les messieurs) pour vivre cette expérience unique et se faire servir comme le premier ministre Gladstone, qui venait y déguster du roastbeef ou de l’agneau rôti. Au milieu du cristal chatoyant et des boiseries sombres, on éprouve un réel plaisir à être assis là à observer l’agitation du Strand.  L’auteur y est souvent vu avec ses amis et relations pour le déjeuner ou le dîner après les premières données au Lyceum Theatre.  

 

Rules

Fondé en 1798 à Covent Garden, Rules est depuis 200 ans une vraie institution de la gastronomie anglaise, où l’on sert une cuisine traditionnelle de qualité dans un cadre exceptionnel. A l’époque où Napoléon entrait en campagne en Egypte, Thomas Rules, un jeune homme à la vie dissipée, fît à sa famille désespérée le serment de se ranger. Il ouvrît alors un simple bar à huîtres qui devînt très vite un lieu à la mode. Au cours de sa longue histoire, des écrivains, des artistes, des hommes de loi, des journalistes et des acteurs célèbres, se sont attablés chez Rules. Fréquenté par de grands auteurs, tels que

Charles Dickens, William Makepeace Thackeray, John Galsworthy et H G Wells, Rules est mentionné dans de nombreux romans anglo-saxons. Rules a aussi été un lieu de rencontre pour le monde du spectacle, d´Henry Irving à Laurence Olivier, et du cinéma, de Charlie Chaplin à Clark Gable. Oscar Wilde était un habitué du lieu.

 

Café Royal

Sur Regent Street se trouve l’emplacement du Café Royal, un restaurant français, particulièrement élégant inauguré en 1865 par Daniel Nicholas Thévenon, un marchant de vin français ayant fuit la France après avoir fait faillite. En arrivant avec sa femme Célestine en 1863, il n’avait que 5 £ en poche. Son fils reprend l’affaire et la développe. Dans les années 1890, le Café Royal est le lieu où il faut se monter. Le café d’origine disposait d’un ring de boxe où se déroulaient des combats acharnés. Le Café Royal a fermé en décembre 2008 et une bonne partie du mobilier a été vendu aux enchères. Il a été remplacé par un hôtel de luxe, l’hôtel Café Royal, qui a su conserver le cachet du lieu. L’Oscar Wilde Bar, anciennement connu comme la Grill Room, y a été rénové avec soin dans le style Louis XVI d’origine. Ce salon, construit en 1865, est désormais le cadre idéal d’un « afternoon tea » traditionnel. Oscar Wilde. Habitué du lieu, Oscar Wilde venait s’y divertir et assister aux combats de boxe. Et, c’’est dans la Grill Room qu’il tomba amoureux de Lord Alfred Douglas.

 

Théâtres

 

Lyceum Theatre

Le Lyceum Theatre est un théâtre de 2000 places du West End de Londres situé sur Wellington Street, tout près du Strand. Œuvre de Samuel Beazley, il existe sous ce nom depuis 1765 mais le site actuel fut inauguré le 14 juillet  1883. Le style du bâtiment est unique avec ses colonnes et son balcon surplombant l’orchestre. La façade et le grand portique sont restés intacts mais l’intérieur a été redessiné par Bertie Crewe en 1904. Utilisé comme salle de bal pendant un temps, il a rouvert comme théâtre en 1996 après une rénovation menée par Holohan Architects.

Oscar Wilde était un grand admirateur de l’acteur John Irvin, véritable star de l’époque et seul personnage susceptible de l’impressionner. Toute la bonne société de Londres se rendait au Lyceum pour assister aux premières de l’acteur, Wilde y compris.

 

Theatre Royal

Le Theatre Royal Haymarket ou Haymarket Theatre ou Little Theatre est un théâtre du West End datant de 1720. Il s’agit du 3ème plus vieux théâtre de Londres toujours en fonction. Samuel Foote signa le bail en 1747 et en 1766, il acquit la patente royale l’autorisant à présenter des pièces de théâtre en été. Le bâtiment d’origine se trouvait légèrement plus au nord de la rue. Il occupe sa position actuelle depuis 1821 date à laquelle il fut revisité par l’architecte John Nash. Avec 800 places, il a été au centre d’un certain nombre d’innovations majeures. En 1873, c’est là que sont programmées pour la première fois les matinées.

Il est dirigé successivement par Benjamin Nottingham Webster, John Baldwin Buckstone, Squire Bancroft, Cyril Maude, Herbert Beerbohm Tree et John Sleeper Clarke, Les acteurs Robert William Elliston (1774-1831) et  John Liston (1776-1846) y font leur début.

C’est au Theatre Royal que sont jouées pour la première fois les pièces d’Oscar Wilde « Une Femme sans Importance » en avril 1893 et « Un Mari Idéal » en janvier 1895.

 

Savoy Theatre

Situé sur le Strand, le Savoy Theatre a été construit par Richard D'Oyly Carte. Il ouvre le 10 octobre 1881 et présente les opéras comiques de Gilbert et Sullivan, connu sous de nom de « Savoy Operas ». Le théâtre fut le premier bâtiment public au monde à être entièrement éclairé à l’électricité. En 1889, Richard D'Oyly Carte construit l’hôtel Savoy à côté du théâtre. Le théâtre hébergea la compagnie D'Oyly Carte Opera et fut dirigé par la famille Carte pendant plus d’un siècle. Le fils de Richard, Rupert D'Oyly Carte fait reconstruire et moderniser le bâtiment en 1929. Il est rénové de nouveau en 1993. 

Oscar Wilde. En 1881, le Savoy Theatre accueille l’opérette « Patience » d’Arthur Sullivan et de WS Gilbert, une satire du mouvement esthétique et de ses représentants dont Wilde fait partie, une attaque dont Wilde sortira grandit. C’est à cet opéra que Wilde doit ses débuts à Londres.  

 

St James Theatre

Le St James's Theatre, inauguré en 1835, était un théâtre de 1200 places situé sur King Street dans le quartier de St James. Très élaborée, la façade affichait un style néo-classique alors que l’intérieur était plutôt de style Louis XIV imaginé par Samuel Beazley et réalisé par Peto & Grissell pour le compte du ténor et directeur du théâtre John Braham. L’intérieur fut décoré par la compagnie Frederick Crace Company. Le théâtre est inauguré le 14 décembre 1835 avec à l’affiche, « Agnes Sorel » et deux farces de Gilbert Abbott à Beckett.

Il fut reconstruit à plusieurs reprises en 1869, 1879/80. Il ferme le 27 juillet 1957 et est démoli. 

Oscar Wilde y connait son premier grand triomphe en février 1892 avec la première de “L’Eventail de Lady Windermere” puis en 1895 avec « L’Importance d’être Constant », satire de la société victorienne. Le théâtre, démoli en 1957, a été remplacé par des immeubles de bureau. En prenant Angel Court, un passage donnant sur King Street, on remarque un monument de marbre à la mémoire d’Oscar Wilde et du fondateur du théâtre.

 

Oscar Wilde walks

 

La société London Walks propose une visite guidées et commentées (en anglais) de Londres sur les traces d’Oscar Wilde. Départ tous les samedis à 11h00 de la station de métro Green Park.

For more information contact:

Florence Valette

florence.valette@visitbritain.org